En présence de Romain Simenel, chercheur ethnologue, spécialiste de Maghreb et du Sahel (IRD)
Soirée organisée en partenariat avec l’association Diwan en Lorraine et Association des Travailleurs Maghrébins de France
Ifri est un petit village perdu et enclavé au fin fond du Haut Atlas marocain. Pas de route ni de piste, pas d’école, pas de téléphone, pas d’eau courante, pas de poste, pas de police, pas d’hôpital et... pas
d’électricité non plus. Rien que quelques noyers au milieu de champs accrochés à la montagne et trois cents habitants qui les cultivent de façon ancestrale.
Dans ce huis clos, rien ne semble avoir bougé depuis des siècles. Le temps parait suspendu. Et pourtant, un jour débarque dans le village une équipe de l’Office National de l’Electricité qui vient fièrement annoncer à Ifri de grands changements : l’arrivée prochaine de l’électricité !
Mais les villageois ne veulent pas de cette « nouveauté » qu’ils ne sauraient d’ailleurs pas se payer. Ils veulent une route, le cordon ombilical vital sans lequel ils seront toujours dans un état de survie.
Suivant l’histoire épique de cette petite communauté durant plus de trois années, saison après saison, le réalisateur dévoile patiemment les contours de la toile qui se refermera inexorablement sur les
habitants d’ Ifri.
Sous nos yeux se dessine le visage d’une implacable modernité, à laquelle le petit village va être relié.